Dossier chiens dangereux
27 juin 2006
Imprimer
Les vétérinaires comportementalistes ont souhaité prendre
part au débat qui s’est instauré après les derniers
accidents impliquant des chiens et la couverture médiatique qui s’en
est suivie.
Dans leur pratique quotidienne, les vétérinaires comportementalistes
doivent évaluer des animaux ayant présenté des séquences
d’agression et prendre la délicate décision de traiter ou
non. Leur diplôme, délivré par les quatre Ecoles Vétérinaires
et reconnu par l’Ordre des Vétérinaires depuis 1998 les
prépare à cette évaluation.
Représentant ces vétérinaires comportementalistes, nous
faisons plusieurs constats et plusieurs propositions.
I . LES CONSTATS
1 - Même s’il est difficile à chiffrer précisément,
le nombre de morsures et notamment de morsures graves nécessitant une
réparation chirurgicale chez l’enfant reste trop élevé.
Il faut donc prendre des mesures pour enrayer ce phénomène.
2 - Toutes les études montrent que les accidents impliquent
majoritairement des chiens connus par les enfants (propre chien de la famille,
d’un voisin ou d’un familier à qui l’on rend visite).
3 - D’autres travaux ont, quant à eux, révélé
qu’une majorité des chiens à l’origine des accidents
graves étaient des récidivistes.
4 - La race du chien n’est pas un facteur déterminant.
Fort de ces constats appuyés sur des publications scientifiques, nous
avons pu rencontrer les représentant de la Présidence de la République
et des ministères concernés, Intérieur et Agriculture pour
leur présenter nos propositions.

II. LES PROPOSITIONS
1 - Surtout ne pas aggraver la loi en augmentant le nombre de races
concernées par la catégorisation ou en faisant basculer des
groupes de chiens d’une catégorie dans l’autre. Ainsi,
il nous paraît inopportun de faire passer les croisés Rottweiler
en catégorie I.
2 - Evaluer réellement les chiens dangereux et assortir cette
évaluation de recommandations (port de muselière, autorisations
limitées de circulation, etc.)
3 - Utiliser pour cela la réglementation existante, c’est-à-dire
la déclaration obligatoire des morsures même bénignes
en la renforçant par une évaluation de la dangerosité.
4 - Mettre l’accent sur la formation initiale des maîtres
et sur la nécessité de participer à des stages de remise
à niveau quand un chien présente des critères de dangerosité.
Les vétérinaires comportementalistes considèrent qu’en
cette matière un double écueil doit être évité
:
- Nier le problème : Les chiens peuvent constituer un danger. Il faut
diminuer les risques.
- Se tromper d’ennemi : Ce n’est certainement pas la race des
chiens qui est le facteur discriminant mais bien les signes annonciateurs
d’un passage à l’acte probable.
Si vous avez le moindre doute sur la fiabilité de votre chien, n’hésitez
pas à demander une évaluation à un vétérinaire
comportementaliste. Pour trouver le plus proche de vous, cliquez
ici
Contact : Dr Claude Beata, Président
Adresse : 353 A Bd Grignan – 83000 Toulon
Telephone : 0 609 611 611
Courriel
Site de l'Association : www.zoopsy.com
|