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Psychotropes ou méthode douce ?

Christine Nicolet

Revue : Le Quotidien du Pharmacien

Fatigue, angoisse, envie de rien, et si c'était une dépression ? La dépression est une maladie grave largement sous-estimée, mais parfois assimilée à tort à tous les troubles de l'humeur, même mineurs et passagers. Avant de se précipiter sur les psychotropes, il est important d'identifier la nature et les causes des symptômes.

Le millepertuis, une alternative naturelle contre les états dépressifs légers (Photo "Enquete sur les plantes magiques", Mémoires, Ed. Ouest-France)LA VIE MODERNE est loin d'être un long fleuve tranquille et ses épreuves peuvent déstabiliser momentanément les plus aguerris. Il est cependant possible de surmonter les coups durs sans avoir recours aux médicaments. Aujourd'hui, l'épidémiologie des troubles dépressifs légers et passagers se révèle inquiétante : plus de 15 % de la population française serait concernée, et les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes.

Ces troubles peuvent avoir de graves répercussions sur la vie familiale et socioprofessionnelle. Pas assez sévères pour justifier la prescription d'un antidépresseur, ces signes sont souvent négligés, au risque de s'amplifier et de se pérenniser jusqu'à la survenue d'une dépression caractérisée. «Toute plainte même mineure doit être prise en considération, et mérite une réponse et une solution, insiste le Dr Daniel Scimeca, Maisons-Alfort (Val- de-Marne).« Il faut discerner la bonne indication » explique ce médecin phytothérapeute, qui a plus de vingt ans de pratique des médecines alternatives. Une personne peut souffrir d'une pathologie du « trop plein » lorsqu'elle est surmenée, soumise à trop de contraintes et de travail. Ce surmenage entraîne des troubles du sommeil, de l'humeur, de la vigilance, une baisse des performances.

A l'opposé, un individu peut être confronté à une pathologie du « trop-vide » à la suite d'un deuil, d'une rupture sentimentale, d'une perte d'emploi, d'une mise à la retraite. Ce vide existentiel se traduit par une perte de motivation et d'intérêt pour les choses de la vie. Il y a aussi les pathologies de « ce qui se passe de travers » consécutives à un sentiment de harcèlement, d'injustice, de vexations ou d'humiliations, et qui provoquent une dévalorisation de soi et une perte de confiance en soi. Il n'est pas toujours facile de faire la différence. Le simple stress se manifeste en présence d'agents « stresseurs » mais il disparaît avec eux. Ainsi, le stressé au travail se sent mieux pendant les vacances. L'anxiété elle, a tendance à persister même lorsque les éléments « stresseurs » ont disparu.

Dans une dépression, ces symptômes sont encore plus marqués et, à la différence du stress et de l'anxiété, le dépressif ralentit son activité et se désintéresse de tout. En fait, ce n'est pas le stress qui est important, c'est le sens qu'on lui donne. Pour le combattre, il faut essayer de l'identifier et, surtout, ne pas chercher à l'occulter ou à le fuir. Le recours à la prescription de traitements anxiolytiques ou antidépresseurs ne se conçoit que lorsque les capacités d'adaptation sont dépassées.

Rester zen naturellement. En cas de coup dur, certaines personnes se replient sur elles-mêmes et ne cherchent aucun soutien extérieur. Elles pensent qu'il s'agit uniquement d'un problème de volonté et qu'en se « secouant » un peu elles iront mieux. D'autres ne consultent pas de médecin parce qu'elles se méfient des antidépresseurs chimiques. Le fait que ces médicaments agissent sur le cerveau leur fait craindre un changement de leur personnalité, et elles redoutent les phénomènes d'accoutumance. Tous ces patients n'ont pas forcément besoin d'un traitement antidépresseur, mais ce sont de bons candidats aux médecines douces. Ces méthodes les aident à retrouver l'élan vital en provoquant une relance énergétique, et à prendre du recul afin de mieux appréhender les problèmes du quotidien. Elles ne provoquent pas de stimulation aiguë qui peut être suivie d'un choc réactionnel en retour. les résultats sont réguliers et progressifs. Il s'agit de moduler les effets thérapeutiques en les rendant plus profonds, plus durables. Cette approche globale du patient est naturelle, rationnelle, et elle l'aide à redevenir lui-même sans dénaturer sa personnalité.

Le millepertuis est une solution thérapeutique naturelle pour lutter contre les manifestations dépressives légères et transitoires. Les médicaments Mildac, Procalmil, Prosoft et les Arkogélules à base de millepertuis ont trouvé naturellement leur place dans la pratique médicale et officinale, en se positionnant comme une alternative pour les patients ne répondant pas aux critères de la dépression caractérisée selon la classification DSM-IV, ou présentant des épisodes caractérisés mais d'intensité légère.

Des modulateurs d'humeur dans l'assiette ou en gélules. Les acides gras de la famille des oméga 3 sont censés redonner le moral et réguler l'humeur. Des déficits nutritionnels sont associés à des difficultés sociales marquées par de l'agitation, de l'impulsivité et de l'anxiété. L'humeur étant une notion subjective, il est difficile d'affirmer les effets stabilisateurs des oméga 3. Il existe cependant quelques publications qui montrent que manger du poisson gras, et donc des oméga 3, rendrait de meilleure humeur. Une forte con-centration en EPA pourrait agir sur l'équilibre émotionnel. Les oméga 3 lutteraient également contre le stress en protégeant l'hippocampe contre un excès d'hormones (cortisol et corticostéroïdes). L'implication des oméga 3 dans la dépression majeure (mélancolie) et la maladie maniaco-dépressive est discutable, rien n'est prouvé.

La phytothérapie antistress apporte un grand nombre de solutions. Des plantes comme la valériane, la passiflore, l'aubépine et le tilleul représentent le calme dans la tempête et favorisent le sommeil et la relaxation. Elles agissent sur la composante anxieuse et nerveuse à l'origine des troubles du sommeil.

Le réflexe homéopathique fait appel au Gelsenium pour atténuer l'émotivité et les tremblements, à Ignatia pour apaiser l'agitation physique ou verbale, à Argentum nitricum pour maîtriser l'impatience et l'anxiété, à Pulsatilla pour calmer la surexcitation. En cas de sommeil insuffisant et peu réparateur, les remèdes sont choisis en fonction du type d'insomnie : Staphysagria, Coffea, Belladonna pour l'endormissement. Arsenicum album, Kali carbonicum, Nitricum acidum, Nux vomica, Sulfur, Thuya pour les réveils nocturnes. Ces remèdes sont à prendre en moyenne dilution (7 ou 9 CH), trois granules au coucher et au cours des réveils nocturnes. Sans oublier les formules composées (Dolirelax, Dolisédal, Sédatif PC, Zénalia...), en gouttes, en granules ou en comprimés.

La relaxation reste une excellente méthode pour prévenir ou combattre le stress. La méthode de Jacobson et le training autogène de Schultz aident à minimiser les réactions émotionnelles négatives, et à mettre en place des mécanismes de défense positifs.

publications scientifiques

 

Le Quotidien du Pharmacien du : 29/01/2007

 

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